Voilà un album plus exotique...
Oui, il y a les Suédoises, la Québécoise. C'est un disque plus cynique, poétique et libertin. Encore une fois une production maison, à très peu d'exemplaires, reproduit en temps réel sur un platine CD enregistreuse. De l'artisanat absolu.

Tu enregistrais toujours au DMT8 ?
Oui, toujours le même matériel : une petite basse Fender, une guitare Ibanez, une boîte à rythme, et des effets. On entend aussi un clavier Yamaha que m'avait laissé mon ex-femme avant de partir en Amérique.

Et là-dessus, tu t'appelles Michael...
Oui, il paraît qu'en changeant de nom on change de karma. Je n'ai pas remarqué de différence notable.

Tu vivais dans un studio au 145 de la rue Oberkampf...
Oui, voyant que le monde de la chanson était assez indifférent à ma sensibilité, j'ai repris mon métier de prof d'arts plastiques et vécu dans un plus grand confort. L'humeur de l'album s'en ressent : un humour moins désespéré.

On entend une Suédoise dire des mots dans une drôle de langue...
Oui, Magdalena Häggarde est venue enregistrer. C'est une belle femme, très créative, qui finissait ses études d'architecture à Paris. On a continué de faire des choses ensemble quand l'occasion se présentait : on est passé au théâtre du Rond-Point, on a fait des clips pour France 5 (les Suédoises, J'aime les chich kebab). Maintenant elle est partie en Norvège construire des crèches et des instituts culturels, on se voit malheureusement beaucoup moins.

Il y a encore une version des chich kebab...
Oui, une version cool... ça m'amuse toujours de trouver des arrangements pour cette chanson rigolote grâce à laquelle on me situe parfois parmi les chanteurs absurdes, inutiles et populaires, ce qui me convient bien.