Comptines meuh meuh : présentation & interview

               
               
               
               
               
               
               
               
Chansons d'amour du XVe siècle
2009
Paroles Musiciens Photos/vid. Interview Réactions Ecoute
Comptines meuh meuh
2008
Paroles Musiciens Photos/vid. Interview Réactions Ecoute
Pom-pom Girl
2006
Paroles Musiciens Photos/vid. Interview Réactions Ecoute
Agnès & moi
2005
Paroles Musiciens Photos/vid. Interview Réactions Ecoute

Elégie

2002

Paroles Musiciens Photos/vid. Interview Réactions Ecoute
Les Suédoises
2001
Paroles Musiciens Photos/vid. Interview Réactions Ecoute
Châteaux de sable
2000
Paroles Musiciens Photos/vid. Interview Réactions Ecoute
Vive le troisième millénaire
1999
Paroles Musiciens Photos/vid. Interview Réactions Ecoute
Voisines et dépendances
1998
Paroles
Musiciens Photos/vid. Interview Réactions Ecoute
               

Présentation et interview

Michel Lascault et Marie Nimier se sont rencontrés en Normandie, près d'une vache aux yeux clairs. Après quelques années d'errance (disques, concerts, expositions, romans), ils ont enfin décidé d'écrire ensemble des comptines. De nouvelles comptines, obscures, charmantes, envahissantes, pour… euh… pour le plaisir, probablement.
Ils jouèrent avec les mots et le son des mots, l’innocence et les peurs, les notes et les harmonies, comme on joue à la balle ou à l’élastique. Les associations, les allitérations, les quintes, les accords parfaits et autres délices se mirent de la partie. Piano, tuba, percussions, ocarina, petits veaux et violoncelle poussèrent leurs cris radieux.
Il en résulte, neuf mois plus tard, un album de 19 titres, rassemblés à l’enseigne des "Comptines Meuh Meuh". Une demi-heure d’enfance, de sourire, d’imaginaire et d’espièglerie : des farandoles, des rondes, des formules magiques, des chansons à dormir et à rêver, à reprendre et à compter.

 

Troisième album en collaboration avec un auteur...
oui, après Hervé Federspiel et Agnès Desarthe. Dans le même temps, j'ai aussi écrit des musiques pour des chansons de Brecht et de Valletti, pour des mises en scène de Cécile Backès. C'est donc une démarche qui m'était devenue progressivement familière, que de partir de textes d'auteur. La singularité, là, c'était d'avoir une approche thématique. Avec la crise économique du concept d'album, ça m'a semblé une réponse : ne pas faire des chansons particulières reliées simplement à l'histoire des sentiments de leur auteur, mais créer des albums à thème.

Là, le thème, c'est les comptines...
Oui, ça faisait longtemps que je voulais faire quelque chose pour les enfants. J'ai demandé à Marie Nimier si elle ne pouvait pas m'écrire des comptines. Après quelques tâtonnements, on a trouvé l'univers : un mélange d'absurde, d'espièglerie, de rêve.

Les musiques sont assez orchestrées...
Oui, si l'on veut. Au départ, on voulait utiliser des instruments pour enfants. Mais finalement, j'ai fait les arrangements sur partition, et après j'ai utilisé des sons numériques d'instruments. Pour moi, c'est un peu l'équivalent d'un rouleau mécanique : on passe la musique à la moulinette! Et puis, de même qu'on recherchait un mood traditionnel dans les paroles, dans la musique je voulais quelque chose d'assez modal, harmonisé, qui rappelle les disques pour enfants un peu gnangnan de jadis...

Mais ce n'est pas gnangnan...
Non, ça heurte même parfois les préjugés. Un amie institutrice aux Etats-Unis a dû s'expliquer avec des parents d'élèves un peu bornés. Les comptines abordent des thèmes profonds sans avoir l'air d'y toucher : la punition, la révolte jubilatoire, l'amour, la jouissance du langage, les parents...

Finalement, ta démarche thématique n'a pas été couronnée de succès...
Oui et non : l'album a un grand succès auprès des enfants, et c'est là l'essentiel. Après, concernant la distribution, ni Marie ni moi ne nous en sommes vraiment occupé. Marie a ses livres, moi la musique, et nous n'avons pas fait d'efforts. Je pense que, comme souvent, lorsqu'on est content de ce que l'on a fait, on s'imagine que tout le monde partagera notre enthousiasme. C'est un tort, parce qu'il faut toujours prendre le temps de convaincre et de faire partager.

Il n'y a eu aucune retombée...
J'ai chanté ça avec des clowns pour des enfants atteints de leucémie. Le disque et les chansons circulent dans quelques hôpitaux. Il est très doux et plein de bonne humeur, ça aide un tout petit peu aux guérisons. C'est quelque chose, non ? Sans compter le bonheur et la distraction de plein d'autres enfants. C'est très précieux. Et puis, tu sais, il ne nous avait rien coûté, à part du temps (et d'ailleurs beaucoup de temps) : on y a investi le montant d'un prix de composition et d'écriture pour chorales qu'on avait gagné.