Serge Valletti est un auteur de théâtre très profond que j'aime beaucoup parce qu'il sait rester énigmatique, c'est-à-dire qu'il se connaît lui-mème en tant qu'énigme. Cette dimension du mystère de l'être lui permet d'être trivial ou grandiose, vrai ou faux, sentimental ou cynique, sans que le fil de l'humanité et de l'imprévisible soit rompu. J'ai eu le bonheur de composer des musiques sur des chansons de lui, pour un festival autour de son oeuvre, organisé par la Maison de la culture de Grenoble, sous la direction de Cécile Backès, dans une scénographie d'Alexandre de Dardel. C'est un spectacle qui raconte l'amour improbable d'un homme ordinaire, un peu bougon (Gérard Morel), et d'une actrice de porno dépressive (Isabelle Mazin), sous le regard de ma Gibson rouge. Nous avons joué ces chansons à Grenoble et à Malakoff, et les avons enregistrées sur France Culture en septembre 2004, sous la houlette de Claude Guerre, et avec l'appui à la contrebasse de Philippe Thibault. Dans les images de cette animation, différentes facettes de ce festival, notamment Philippe Fretun, Benoît di Marco, Michel Cerda et des vues de Grenoble, et la voix d'Isabelle Mazin.) |