Les râteaux de Paris
(Agnès Desarthe /Michel Lascault, 2004)

Quand je marche dans Paris
C'est inévitable
Je pense aux râteaux
Je pense aux râteaux
Je pense aux râteaux que j'ai pris
Quand je marche dans Paris
Je pense aux râteaux que j'ai pris

Rue du Regard
Je m'en souviens
J'avais l'espoir
De mettre ma main
Dans l'air bleuté du soir
Là au creux de ses reins
Elle m'a dit bas les pattes
Tu t'es trompé d'chemin
Ton audace m'épate
Mais pour l'amour, Tintin

Quand je marche dans Paris
C'est inévitable
Je pense aux râteaux
Je pense aux râteaux
Je pense aux râteaux que j'ai pris
Quand je marche dans Paris
Je pense aux râteaux que j'ai pris

Rue Bobillot
C'était hier
Un beau râteau
Un soir de première
Dans un très bon restau
Bonne chair pour pas cher
C'était une comédienne
J'ai cru à son amour
Elle se moquait la chienne
Et m'a dit tu te goures

Quand je marche dans Paris
C'est inévitable
Je pense aux râteaux
Je pense aux râteaux
Je pense aux râteaux que j'ai pris
Quand je marche dans Paris
Je pense aux râteaux que j'ai pris

Rue des Nanettes
Une nénette
M’a dit C’est niet
Et rue Rambuteau
Une Anglaise en goguette
M’a fait No darling no
Avenue Mac Mahon
Sophie a dit C’est non
Et rue du Paradis
Lise a dit… Non aussi

Quand je marche dans Paris
C'est inévitable
Je pense aux râteaux
Je pense aux râteaux
Je pense aux râteaux que j'ai pris
Quand je marche dans Paris
Je pense aux râteaux que j'ai pris