Au moment de Rosh Hachana, le nouvel an juif, il est d'usage d'aller l'après-midi près d'un cours d'eau pour lire un ensemble de prières dont la principale consiste en trois versets du prophète Michée (7, 18-20) : Qui T'es comparable, Eternel ! En prononçant le mot tachlikh, on époussette ses vêtements ou on remue un mouchoir en direction de l'eau, comme pour se débarrasser symboliquement de ses fautes. Cette tradition rappelle un épisode de l'histoire des patriarches : au moment de la ligature d'Isaac, le Démon aurait suscité une rivière infranchissable pour empêcher Abraham d'aller sacrifier son fils. L'eau symbolise la force de la raison sophistique lorsqu'elle s'oppose à la logique religieuse. Elle est obstacle, mais aussi lieu d'enfouissement. Dans cette animation, j'ai mis en musique les versets de Michée, pour mettre en valeur leur modernité et les différents sentiments (angoisse, prière, joie) qui s'en dégagent. Les cordes donne une certaine ampleur, tandis que le trombone est un chofar jazzy. La première image est un peu surprenante. Elle nous rappelle que le désir est à l'origine du meilleur comme du pire. Ensuite, j'ai photographié diverses choses jetées dans les rues de Paris. Ces rebuts sont beaux : ils vont disparaître, mais ils ont une histoire, ils sont disposés avec attention. C'est leur chant du cygne. Chana tova |
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