Joyeux hanouka ! Une question est posée par des rabbis. Pendant la fête de hanouka, qui dure huit jours, on allume des bougies sur le chandelier à neuf branches. Certains sont d'avis qu'il faudrait mettre huit bougies le premier jour, et diminuer d'une bougie quotidiennement jusqu'à la fin de la fête. D'autres disent (et c'est l'usage) qu'on allume une bougie le premier soir, deux le deuxième soir, etc., jusqu'au huitième soir où la ménorah brûle de mille feux (huit + un). J'ai oublié ce que cela pouvait signifier, parce que je me pose toujours la question s'il faut commencer par la gauche ou par la droite.

La fête de hanouka célèbre un miracle qui eut lieu à l'issue d'une guerre victorieuse menée par Israël contre les Grecs, qui étaient les impérialistes d'alors et voulaient imposer leur langue et leur culture (et asservir les autres peuples). C'est donc l'idée d'une révolte, c'est la petite lumière révolutionnaire qui luit dans les ténèbres de la soumission. Les Grecs représentent la lumière du Logos, de la raison. A côté de cela, les croyances et les miracles paraissent de l'obscurantisme. Mais l'obscurantisme n'est pas une fuite dans l'irrationnel : c'est un sceptiscisme vis-à-vis de la toute-puissance de la science et de l'intelligence, compte tenu de tout ce qu'il nous reste encore à connaître. C'est aussi l'attachement (pour continuer ce long chemin) à des traditions, à des sagesses anciennes et à cette vertu poétique : l'espérance. C'est enfin une curiosité envers l'être et la nature, qui est toujours capable de nous surprendre.

 

Maoz tsour (chant traditionnel, arrangé par M. Lascault).
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